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Grande-Bretagne: La tension persiste sur les taux, la BoE affiche sa fermeté

par Andy Bruce et William Schomberg

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LONDRES (Reuters) – Les rendements des emprunts d’Etat britanniques repartent à la hausse mercredi après l’avertissement lancé par le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Andrew Bailey, aux fonds de pension sur la nécessité de résoudre leurs problèmes de liquidité avant l’arrêt du soutien apporté par la banque centrale.

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Le rendement des obligations à 20 ans du Trésor britannique a brièvement dépassé 5% pour la première fois depuis le 28 septembre, le jour de la première intervention d’urgence de la BoE visant à rassurer les marchés après la tempête déclenchée par les annonces d’allègements fiscaux massifs non financés du gouvernement de Liz Truss.

Sur le marché des changes, la livre regagnait plus de 0,6% face au dollar mais n’effaçait qu’une partie de la baisse subie la veille (-0,83%), la cinquième d’affilée, après les déclarations d’Andrew Bailey en marge de la réunion du Fonds monétaire international (FMI) à Washington.

« Nous avons annoncé que nous arrêterions à la fin de cette semaine. Nous pensons que le rééquilibrage doit être achevé », a dit le gouverneur lors d’un colloque organisé par l’Institute of International Finance (IIF).

« Mon message aux fonds concernés et à toutes les sociétés concernées qui gèrent ces fonds est le suivant: il vous reste trois jours. Vous devez en finir. »

Les marchés financiers britanniques sont sous tension depuis l’annonce le 23 septembre par le ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, d’un « mini budget » marqué par de nombreuses mesures d’allègement de la fiscalité, notamment pour les hauts revenus, mais sans aucun détail sur leur financement.

L’envolée des rendements obligataires qui a suivi a affecté une partie des fonds de pension britanniques, soudainement confrontés à la nécessité d’apporter de nouvelles garanties pour couvrir des positions prises sur les marchés dérivés.

LE SCÉNARIO DE RÉCESSION SE PRÉCISE

Cette évolution a contraint la BoE à lancer le 28 septembre un programme d’achats d’obligations sur les marchés afin de contenir la hausse des rendements, achats dont elle a doublé le plafond quotidien lundi puis élargi le champ d’application mardi.

Mais les rendements étaient orientés à la hausse sur la quasi-totalité des maturités mercredi, la variation la plus forte concernant les titres à deux ans, qui ont pris jusqu’à près de 10 points de base à 4,4%.

Les investisseurs craignent que l’arrêt des achats exceptionnels de la BoE prévu vendredi n’intervienne trop tôt et ne mette en difficulté certains fonds de pension.

Mardi, la BoE a reconnu que la situation constituait un « risque important » pour la stabilité financière. Mais Andrew Bailey et d’autres hauts responsables ont souligné le caractère temporaire de leur soutien au marché obligataire, lancé alors que la banque centrale est au contraire censée se préparer à vendre des obligations et non à en acheter.

Le Financial Times, citant trois sources au fait des discussions, a rapporté mercredi que la BoE avait laissé entendre lors de discussions privées avec des banquiers qu’elle pourrait prolonger ses achats d’obligations si les conditions de marché l’exigeaient.

« Comme la Banque l’a clairement dit dès le départ, ses achats temporaires et ciblés d’obligations d’Etat s’achèveront le 14 octobre », a dit un porte-parole de la BoE dans un courrier électronique.

« Le gouverneur a confirmé cette position hier et il a été absolument clair lors de contacts de haut niveau avec les banques. »

Ajoutant à la nervosité des investisseurs, les indicateurs publiés en début de journée montrent une contraction inattendue en août de l’économie du Royaume-Uni, qui semble donc avoir pris le chemin d’une récession avant même les difficultés du marché obligataire et alors que la BoE doit continuer de relever les taux d’intérêt pour tenter d’endiguer l’inflation.

(Reportage Andy Bruce, William Schomberg et William James, version française Marc Angrand, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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