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Le FMI relève sa prévision de croissance mondiale grâce à la solidité de l’économie américaine

par David Lawder

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WASHINGTON (Reuters) – L’économie mondiale devrait connaître une nouvelle année de croissance modérée, soutenue par l’activité américaine alors que les impacts d’une période d’inflation élevée, d’une demande faible en Chine et en Europe et de deux guerres continuent de faire pression sur l’activité, a déclaré mardi le Fonds monétaire international (FMI).

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Dans son rapport trimestriel sur les perspectives économiques mondiales, le FMI prévoit une croissance réelle du PIB mondial de 3,2% en 2024 et en 2025, un taux identique à celui de 2023. La prévision pour 2024 a été révisée en hausse de 0,1 point de pourcentage par rapport à la prévision de janvier, en grande partie à cause de l’amélioration importante des perspectives économiques américaines.

« L’économie mondiale nous semble assez résistante », a expliqué aux journalistes l’économiste en chef du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, soulignant par ailleurs que plusieurs pays avaient échappé à la récession malgré les hausses de taux d’intérêts.

L’inflation poursuit sa décrue, dont le rythme a ralenti ces derniers mois, en particulier aux Etats-Unis où les dernières données montrent que la demande est robuste, a poursuivi le chef économiste.

« Nous nous attendons toujours à voir l’inflation continuer de diminuer cette année, ce qui permettrait à la Réserve fédérale de pouvoir commencer à baisser ses taux, peut être pas aussi rapidement que ce que les marchés attendaient », a précisé à Reuters Pierre-Olivier Gourinchas.

Le FMI relève par ailleurs que les impacts de la pandémie de COVID-19 et de la crise du coût de la vie ont été moins persistants qu’attendu dans de nombreux pays, qui ont vu l’activité retrouver son niveau d’avant la pandémie plus vite que prévu.

Le FMI prévoit une croissance de l’économie américaine de 2,7% en 2024, contre 2,1% prévus dans ses projections de janvier, les dépenses de consommation et le marché de l’emploi s’étant mieux comportés qu’attendu. Les effets du resserrement monétaire commenceraient à se faire sentir avec retard en 2025, la croissance devant reculer à 1,9%, contre 1,7% estimés en janvier.

L’économie américaine fait figure d’exception: la prévision de croissance pour la zone euro a été abaissée de 0,9% à 0,8% pour 2024, le moral des consommateurs demeurant faible en Allemagne et en France.

Le FMI prévoit une croissance de 0,7% en France cette année, contre 1,0% précédemment et un objectif de 1% fixé par le gouvernement. Pour 2025, la prévision de croissance ressort à 1,4%.

En Allemagne, le FMI table sur une croissance de 0,2% en 2024, contre 0,5% précédemment, et de 1,3% l’an prochain.

Le Royaume-Uni a vu sa prévision de croissance pour cette année abaissée de 0,1 point à 0,5%, l’inflation et les taux élevés étouffant l’activité.

IMMOBILIER CHINOIS

Le FMI a maintenu inchangée sa prévision de croissance pour la Chine en 2024 à 4,6%, un taux qui devrait baisser à 4,1% en 2025. Sans plan de restructuration du secteur immobilier domestique, la Chine s’expose à un ralentissement encore plus marqué de sa demande et de son économie, a prévenu le FMI.

Une telle situation rajouterait aux pressions déflationnistes que connaît la Chine, et qui a mené à une hausse des exportations de biens manufacturés bon marchés qui fait craindre une riposte des partenaires commerciaux – la secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, ayant notamment évoqué la mise en place de barrières commerciales pour certains biens ce mois-ci.

Les promoteurs non viables doivent sortir du marché, les projets immobiliers incomplets doivent être terminés, et la demande des ménages vulnérables soutenue pour restaurer la consommation chinoise, préconise le FMI.

Le Fonds souligne néanmoins que quelques économies émergentes devraient bien se comporter. La croissance du Brésil a été révisée en hausse de 0,5 point à 2,2% en 2024, tandis que celle de l’Inde a été revue en hausse de 0,3 point à 6,8%.

Les économies émergentes du G20 prennent une part plus importante des échanges mondiaux, une part vouée à progresser, selon le FMI.

Les pays en développement continuent d’absorber les retombées de la pandémie, plus persistantes dans ces petites économies. L’activité économique des pays en développement devrait croître de 4,7% en 2024, contre une croissance de 4,9% prévue en janvier.

RÉSISTANCE RUSSE

L’une des principales surprises du rapport tient dans la révision de la perspective de croissance de la Russie pour 2024, relevée à 3,2% contre 2,6% attendus en janvier.

Les revenus des exportations de pétrole, les dépenses publiques importantes et l’investissement lié à la guerre ainsi que des dépenses de consommation plus importantes dans un contexte de tensions sur le marché du travail expliquent cette amélioration des perspectives. En 2025, l’économie russe devrait croître de 1,8%, contre 1,1% attendus en janvier.

La croissance de l’Ukraine, très dépendante de l’aide occidentale, devrait ralentir à 3,2% en 2024 avant de rebondir à 6,5% en 2025.

Au Moyen-Orient, les coûts liés aux tensions sur les chaînes d’approvisionnement ont été « modérés », a relevé Pierre-Olivier Gourinchas, ajoutant que le FMI était « inquiet d’une potentielle escalade ».

(Reportage David Lawder, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)

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