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EN DIRECT – Mort de Nahel Merzouk : Indignation après l’attaque du domicile du maire Vincent Jeanbrun

En région parisienne, le domicile où se trouvaient l’épouse et les jeunes enfants du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), Vincent Jeanbrun, a été pris pour cible par des émeutiers dans la nuit de samedi à dimanche, provoquant l’indignation des autorités et de la classe politique. Venue sur place, la Première ministre, Elisabeth Borne, a dénoncé une « attaque intolérable ». Cet épisode montre qu' »un cap a été franchi », a estimé Laurent Nunez, alors que jusqu’ici les attaques visaient essentiellement des symboles républicains comme les mairies et les commissariats, ou des commerces.

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Le domicile du maire (Les Républicains) de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), Vincent Jeanbrun, a été attaqué à la voiture-bélier et son épouse et ses enfants ont été pris pour cible, provoquant une vague d’indignation et de soutien dans toute la classe politique.

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Elisabeth Borne était sur place à la mi-journée en compagnie de Gérald Darmanin et de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, notamment.

« Nous ne laisserons rien passer », a déclaré la cheffe du gouvernement à l’intention des élus confrontés à des violences, en particulier ces derniers jours.

Intervenant devant la presse, le procureur de Créteil a décidé de retenir « la qualification de tentative d’assassinat » après l’attaque du domicile et de la famille de l’élu.

Des policiers arrêtent des jeunes lors de la cinquième nuit de manifestations après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier français à Nanterre lors d'un contrôle routier, dans le quartier des Champs-Élysées, à Paris. /Photo prise le 2 juillet 2023/REUTERS/Juan Medina

Des policiers arrêtent des jeunes lors de la cinquième nuit de manifestations après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier français à Nanterre lors d’un contrôle routier, dans le quartier des Champs-Élysées, à Paris. /Photo prise le 2 juillet 2023/REUTERS/Juan Medina

Maire (les Républicains) d’une commune victime de violences depuis plusieurs nuits, Vincent Jeanbrun a dénoncé une « tentative d’assassinat » et indiqué que son épouse et l’un de ses enfants étaient blessés.

« Les premières constatations nous laissent présumer que le véhicule a été lancé pour brûler le pavillon », a déclaré devant la presse le procureur de la République de Créteil, Stéphane Hardouin. « Un accélérant (d’incendie) a été découvert dans une bouteille de coca ».

Le procureur a décidé de « retenir la qualification de tentative d’assassinat », ajoutant que « tout sera mis en oeuvre pour confondre les auteurs des faits ».

Pour Vincent Jeanbrun « un cap a été franchi dans l’horreur et l’ignominie ». « Ma détermination à protéger et servir la République est plus grande que jamais. Je ne reculerai pas », a-t-il écrit dans un communiqué.

Selon son récit complété par le procureur de Créteil, plusieurs individus ont forcé vers une heure trente du matin le portail du domicile à la voiture-bélier. Le véhicule a été stoppé par un muret avant d’atteindre la véranda de la maison.

Alors que Vincent Jeanbrun se trouvait à la mairie, son épouse et leurs deux enfants âgés de cinq et sept ans se sont enfuis par le jardin à l’arrière de la maison.

Dans un contexte de violences urbaines dans tout le pays à la suite de la mort d’un jeune à Nanterre, des fils barbelés et des barrières de sécurité ont été placés devant la mairie de L’Haÿ-les-Roses il y a trois jours pour empêcher des dégradations.

Vincent Jeanbrun a reçu de nombreux messages de soutien émanant de toute la classe politique.

« Nous ne laisserons rien passer », a déclaré Elisabeth Borne à l’Haÿ-les-Roses à l’intention des élus confrontés à des violences, en particulier ces derniers jours.

L’Association des maires de France a lancé un appel à des rassemblements « sur le perron de chaque mairie lundi à midi » pour réclamer un « retour à la paix civile ».

La classe politique scandalisée

L’attaque du domicile d’un maire dans la banlieue parisienne, jugée « insupportable » par la Première ministre Elisabeth Borne, a été condamnée par des responsables de tous bords politiques sur les réseaux sociaux.

Le ministère de l’Intérieur a signalé 719 interpellations – dont 375 à Paris et la petite couronne – contre 1.311 la nuit précédente et 875 celle d’avant.

Quarante-cinq policiers et gendarmes ont été blessés et 871 incendies constatés, a-t-on précisé de même source.

Après avoir reporté une visite d’Etat de trois jours en Allemagne prévue à partir de ce dimanche, Emmanuel Macron fera « un point de situation » à l’Elysée à 19h30 en présence de la Première ministre, du ministre de l’Intérieur et du garde des Sceaux, a fait savoir la présidence de la République

En Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a déclaré à la chaîne ARD qu’il regardait « avec inquiétude » la situation en France. « Je ne m’attends pas à ce que la France devienne instable, même si les images sont bien sûr très angoissantes », a-t-il déclaré.

Cinq jours après la mort à Nanterre (Hauts-de-Seine) d’un jeune homme tué par un tir de policier, des exactions ont encore été signalées en de nombreux endroits, notamment à Strasbourg et Nice.

« Nuit plus calme grâce à l’action résolue des forces de l’ordre », a tweeté tôt dimanche matin le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait déployé comme la veille environ 45.000 gendarmes et policiers dans tout le pays, avec des renforts à Marseille, Lyon et Grenoble.

« On ne peut pas parler de décrue, ça ne serait pas raisonnable. Il faut être extrêmement prudent », a déclaré Laurent Nunez, préfet de police de Paris, sur BFM TV.

La nuit prochaine, « il y aura le même dispositif, en volume d’effectifs, en stratégie, nous serons très réactifs, nous interpellerons massivement », a-t-il prévenu. « On tiendra le temps qu’il faudra ».

Samedi soir à Paris, des rassemblements de jeunes souvent vêtus de noir et vissés à leur téléphone portable ont eu lieu aux abords de l’avenue des Champs-Elysées, surveillés par un important dispositif de sécurité.

La mort de Nahel

Les violences urbaines ont commencé après la mort d’un jeune homme de 17 ans, Nahel, tué par balle mardi lors d’un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine). Des centaines de personnes ont assisté à ses obsèques samedi à la mosquée de Nanterre. Nahel a été inhumé au cimetière du Mont Valérien.

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