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La violence perdure en Nouvelle-Calédonie après le départ de Macron, une 7e victime

PARIS (Reuters) – Le bilan des violences en Nouvelle-Calédonie s’est alourdi à sept morts vendredi avec le décès par balle d’un homme de 48 ans, tué par un policier, au lendemain de la venue d’Emmanuel Macron qui a plaidé pour un « retour au calme » et mis en garde contre une dérive vers « le Far West ».

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Dans un climat qui demeure tendu depuis l’embrasement du 13 mai, la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, est restée sur place pour installer notamment la mission de reconstruction économique promise par le chef de l’Etat lors de sa visite éclair.

« Les populations sont extrêmement soulagées d’avoir pu voir le président de la République (…) car la situation, les événements ont eu un effet traumatique sur une partie de la population », a-t-elle déclaré sur LCI.

Le chef de l’Etat a consenti un geste d’apaisement jeudi en assurant qu’il ne passerait pas en force sur la réforme du corps électoral, rejetée par les indépendantistes, et qu’il ferait un point d’étape d’ici un mois..

Dans un entretien à la chaîne de télévision Nouvelle-Calédonie La 1ère diffusé vendredi, Emmanuel Macron explique avoir « décidé de venir parce qu’il ne faut jamais laisser la violence s’installer. »

Quelque 3.000 membres des forces de l’ordre ont été déployés dans cet archipel du Pacifique Sud afin que la collectivité retrouve « le chemin de l’apaisement ».

« La République doit reprendre l’autorité sur tous les points. En France, c’est pas chacun qui se défend », a justifié le chef de l’Etat, appelant à un « retour au calme ». « C’est pas le Far West », a-t-il lancé.

« COUP DE FEU »

Les circonstances de la mort de la septième victime en date, détaillées dans un communiqué par le procureur de la République de Nouméa, témoignent de la persistance de violences.

« Vers 15h15 (06h15 heure de Paris), alors qu’ils circulaient dans leur véhicule, sur la commune de Dumbéa en direction du centre hospitalier du Médipôle, un fonctionnaire de police et son collègue [ont été] pris à partie physiquement par un groupe d’une quinzaine d’individus », peut-on lire.

Le « fonctionnaire aurait fait usage de son arme de service en tirant un coup de feu, pour s’extraire de cette altercation physique » et une enquête a été ouverte pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique, précise Yves Dupas.

Dans un point publié auparavant, le Haut-Commissariat de Nouvelle-Calédonie avait fait état d’une situation « globalement calme » la nuit dernière « malgré quelques incidents isolés ».

« Les opérations de déblaiement avancent et seront concentrées sur les secteurs de Nouville, Montravel, Tuband et Portes de Fer dans les prochaines heures », a-t-il déclaré.

« Les mesures d’interdiction de rassemblements, de transport d’armes et de vente d’alcool ainsi que le couvre-feu de 18 heures à 6 heures sont maintenus jusqu’à nouvel ordre », a-t-il ajouté. Au total, plus de 350 personnes ont été interpellées.

Emmanuel Macron a déclaré que l’état d’urgence serait levé après le retrait « effectif et observé » des barrages.

L’incertitude règne toujours pour les personnes qui souhaitent quitter la Nouvelle-Calédonie alors que l’aéroport international de Nouméa-La Tontouta est bloqué depuis plus d’une semaine.

Selon le Haut-commissariat, il demeurera fermé aux vols commerciaux jusqu’à samedi. Le directeur de la Chambre de commerce et d’industrie de Nouvelle-Calédonie, Charles Roger, a cependant déclaré à l’AFP qu’il resterait fermé jusqu’à mardi 9h, heure locale.

(Rédigé par Kate Entringer, avec Augustin Turpin, édité par Blandine Hénault et Sophie Louet)

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