8 février 2021Sylviane & Jeanine
La Covid-19 n’arrête pas les vocations : découvrez l’aventure d’Athea, une jeune cambodgienne
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Athea est une jeune Cambodgienne pleine de détermination et de courage.
Elle s'est lancée dans la promotion des miels cambodgiens pour nourrir sa famille. Louis Scotti nous la fait découvrir :
Je retrouve Athea Man au Canopy Market à Siem Reap, un marché aux puces en plein air où elle expose ses miels du Cambodge. Elle me raconte son parcours et comment sa vie a basculé ces derniers mois.
Athea a 30 ans, une fille de 4 ans à charge et une famille très nombreuse qui a été très durement frappée par les conséquences de la pandémie de COVID-19. Tous les membres de sa famille ont perdu leur source de revenu, comme la plupart des habitants de Siem Reap (destination phare qui avait l’habitude d’accueillir plus de quatre millions de touristes par an).
Athea est une battante ! Elle a quelques économies, elle ouvre un petit restaurant où elle prépare des plats thaïs et cambodgiens à petit prix. Malgré la crise, le restaurant fonctionne bien, mais les revenus demeurent insuffisants pour nourrir les 15 membres de la famille.
Elle entreprend alors une nouvelle aventure. Sensibilisée à la problématique de la conservation des abeilles par Éric Guérin (biologiste Français spécialiste de la conservation des abeilles d'Asie du Sud-Est vivant au Cambodge depuis 12 ans) elle se lance dans la promotion des miels cambodgiens. Elle se met donc à parcourir le pays à la recherche de miels de qualité.
En un peu moins d'un an, elle est devenue intarissable sur le sujet. Elle m'explique que le Cambodge recèle des miels exceptionnels, malheureusement délaissés des consommateurs qui se replient trop souvent sur les miels importés.
Elle me raconte la cristallisation ; un phénomène naturel qui concerne la plupart des miels mais qui est très souvent interprété par les consommateurs non avertis comme un signe d’adultération.
« Les gens associent trop souvent la présence de cristaux à un ajout de sucre alors que c'est au contraire un indicateur de miel de qualité. Difficile de gommer ces fausses croyances sur le miel tellement ancrées dans les consciences.»me dit-elle
J'apprends que le Cambodge héberge quatre espèces d’abeilles mellifères sauvages. Athea me dit son inquiétude pour leur avenir, car les populations sont en déclin. Elle m'explique l'importance des abeilles pour la pollinisation des forêts du Cambodge et la responsabilité des consommateurs qui mangent les couvains, encourageant les chasseurs de miel à détruire les nids sauvages. Ces chasseurs de miel sont des gens pauvres, mais elle voudrait leur faire comprendre qu'en détruisant les nids, ils contribuent à la disparition de leur source de revenus.
« Contribuer à la protection des abeilles du Cambodge en soutenant les chasseurs de miels qui récoltent le miel de manière durable, c’est mon rêve » me dit Athea.
Notre conversation se poursuit tout en dégustant des miels que je découvre : miels de kapok, d’hévéa, crémeux, en rayon et tant d'autres. Chaque cuillère est une explosion de saveurs. Nous sommes régulièrement interrompus par des clients, certains habitués qui savent ce qu'ils viennent chercher, d'autres novices comme moi, et je l'écoute répondre patiemment aux uns et aux autres.
Je sens que son implication va bien au-delà de la simple vente. Elle ajoute :
« plus je découvre le monde fascinant des abeilles plus je me rends compte de tout ce qu'il me reste à apprendre et plus j'ai envie de m'impliquer dans ce combat . »
Athea est entrain de développer la marque QBEE pour promouvoir les miels cambodgiens. Pour se faire connaître des amateurs de miel de la capitale, elle compte beaucoup sur la Made in Siem Reap Fair organisée par la CCI France-Cambodge qui vient d’avoir lieu à Phnom-Penh du 29 au 31 janvier.
(Article de Louis Scotti).
Belle expérience de vie!
En lisant le témoignage si encourageant d’Athea, une fois de plus je réalise que les plus grandes épreuves de notre vie, aussi douloureuses soient-elles, débouchent souvent sur de merveilleuses opportunités et de grandes bénédictions.
Athea ne subit pas la crise et , loin d’attendre l’aide de quiconque, va tout simplement prendre sa destinée en main, avec pour seule motivation de sortir sa nombreuse famille de la précarité.
Son expérience me ramène à la plus grande épreuve de ma vie mais néanmoins la plus heureuse car elle m’a permise de rencontrer Jésus.
Et dans cette vie, je suis sûre au moins d’une chose :
«Quand un malheureux crie, l’Éternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses.»Psaumes 34:7
Dieu a entendu la détresse d’Athea et a honoré son courage.
Merci Seigneur Jésus d’avoir gardé et protégé Athea, de lui avoir donné la détermination, l’intelligence, du zèle et la volonté d’entreprendre.
Toi seul Seigneur peut changer le mal en bien .
Chrétiens du monde entier, unissons-nous dans la prière
- Merci Seigneur de bénir Athea dans son entreprise et dans sa vie en lui donnant courage et persévérance afin qu’elle soit un modèle pour son entourage
- Pour toutes les personnes en grandes difficultés, nous proclamons la bénédiction de Dieu sur leur vie et que de nombreux miracles se produisent et que tu te révèles à leur coeur.
«L’Éternel change le désert en étang, Et la terre aride en sources d’eaux,» Psaumes 107:35
Soyez bénis !
