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La Pologne transfère des troupes à l’Est dans l’hypothèse Wagner

La Pologne a commencé à transférer plus d’un millier de soldats dans l’Est du pays samedi, a annoncé le ministre polonais de la Défense, le pays membre de l’Otan craignant de plus en plus que la présence de combattants du groupe Wagner dans la Biélorussie voisine n’accroisse les tensions à la frontière.

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Selon des propos rapportés, un commandant de haut rang du groupe d’Evguéni Prigojine a déclaré que des mercenaires de l’organisation se préparaient à partir en Biélorussie selon les termes de l’accord qui a désamorcé leur mutinerie contre les dirigeants militaires russes.

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La décision du président russe d’offrir aux mercenaires d’Evguéni Prigojine la possibilité de se réinstaller en Biélorussie a fait craindre à certains pays membres de l’Otan, dans sa partie orientale, que cette présence ne crée une instabilité dans la région.

« Plus de 1.000 soldats et près de 200 unités de logistique des 12e et 17e brigades mécanisées commencent à gagner l’Est (de la Pologne) », a écrit Mariusz Blaszczak sur Twitter. « Cela montre que nous sommes prêts à répondre aux tentatives de déstabilisation près de la frontière de notre pays. »

Dimanche dernier, la Pologne avait envoyé 500 policiers pour renforcer la sécurité à sa frontière avec la Biélorussie.

La Pologne a aussi enregistré ces dernières semaines une augmentation du nombre de migrants tentant d’entrer sur son territoire depuis la Biélorussie. Varsovie accuse son voisin d’essayer de créer artificiellement une crise migratoire depuis 2021 en acheminant par avion des exilés du Moyen-Orient et d’Afrique.

Depuis la mutinerie des 23 et 24 juin, qui a vu les combattants de Wagner s’emparer brièvement d’une ville du sud de la Russie et marcher vers Moscou, on ne sait pas exactement où se trouvent Evguéni Prigojine et ses mercenaires.

L’accord qui a mis fin à la mutinerie prévoyait qu’Evguéni Prigojine s’installe en Biélorussie et que ses hommes – dont certains sont d’anciens prisonniers libérés prématurément pour combattre en Ukraine – aient la possibilité de l’accompagner, de rejoindre les forces armées régulières de la Russie ou de rentrer chez eux.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a toutefois déclaré jeudi que Prigojine et des milliers de ses combattants se trouvaient toujours en Russie, ce qui soulève des questions quant à la mise en œuvre de l’accord.

Anton Yelizarov, dont le nom de guerre est « Lotus », a déclaré que les combattants prenaient désormais des vacances jusqu’au début du mois d’août, sur les ordres de Prigojine, avant de se rendre en Biélorussie, selon des propos rapportés samedi par une chaîne de l’application de messagerie Telegram.

« Nous devons préparer des bases, des terrains d’entraînement, nous coordonner avec les gouvernements et les administrations locales, organiser l’interaction avec les forces de l’ordre de la en Biélorussie et mettre en place la logistique », a-t-il dit, selon la chaîne « Yevgeny Prigozhin on Telegram ».

Reuters n’a pas pu vérifier l’authenticité de l’interview.

Evguéni Prigojine lui-même est devenu inhabituellement silencieux au cours des deux dernières semaines. Il n’a pas publié de message sur sa chaîne Telegram préférée – Yevgeny Prigozhin Press Service – depuis le 26 juin, date à laquelle il a défendu les actes de mutinerie de ses combattants.

Un conseiller du ministère biélorusse de la défense a déclaré vendredi qu’aucun membre du groupe Wagner n’avait encore visité le camp militaire désaffecté dans lequel Loukachenko a proposé d’accueillir les combattants.

Anton Yelizarov a déclaré que les forces de sécurité russes n’avaient pas tenté de « frapper » les combattants du groupe Wagner depuis la mutinerie.

Evguéni Prigojine, qui critique depuis longtemps le ministère russe de la défense et les chefs d’état-major général pour leur gestion de la guerre en Ukraine, a déclaré qu’il avait lancé sa « marche de la justice » sur Moscou pour protester contre la corruption et l’incompétence des hauts gradés.

Interrogé sur les récentes attaques contre Prigojine dans les médias d’État russes, Anton Yelizarov a dit qu’il s’agissait d’une tentative de l’establishment militaire russe de creuser un fossé entre le chef des mercenaires et ses combattants Wagner.

 

(Rédigé par Gareth Jones et Alison Williams, version française Benjamin Mallet et Gilles Guillaume)

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