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Drame Arménien… une fois de plus !

Drame Arménien… une fois de plus !

(Information transmise par Pascal Portoukalian, Qui a servi Dieu en France de nombreuses années et qui depuis une année est en Arménie. (il envoie une méditation, un témoignage chaque matin…)

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Je te disais il y a quelques jours que la situation des Arméniens du Haut-Karabagh ou d’Artsakh était dramatique.

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Ce territoire couvert d’églises et de monastères, qui n’a jamais cessé d’être peuplé d’Arméniens depuis 2500 ans, s’est fait littéralement siphonner toute sa population en quelques jours.

On estimait à 120.000 personnes la population du Haut-Karabagh

Entre le 21 et le 30 septembre, plus de 100.000 d’entre elles ont été enregistrées comme ayant traversé la frontière.

Il n’en reste plus qu’une poignée, que des navettes spéciales s’emploient à essayer de rassembler pour les sauver d’exactions certaines.

(Hélas, Madame l’Ambassadrice d’Azerbaïdjan en France annonçait avant-hier qu’ils ont tous choisi librement de quitter le Haut-Karabagh).

Je tiens de source sûre des témoignages d’exactions de type génocidaire qui ont eu lieu ces derniers jours, notamment l’attaque meurtrière d’un jardin d’enfants et d’un orphelinat, dont je ne souhaite pas développer les détails des actions commises tant elles sont abjectes.

Ces dizaines de milliers de réfugiés sont arrivés en Arménie avec une valise. « Nous avons recueilli une famille chez nous. » Nous ne sommes pas en mesure en effet d’accueillir des dizaines de milliers de réfugiés sous notre toit !

Pendant leur court séjour sous notre toit, ils ont perdu l’un de leurs meilleurs amis, mort brûlé dans l’explosion le 23 septembre d’un dépôt de carburant, pendant que des centaines d’hommes remplissaient leurs réservoirs pour quitter l’Artsakh. Le bilan approche des 200 morts, mais presque personne n’en a entendu parler.

Un parfum de mort rôde tout autour…

Nous attendons d’un jour à l’autre la prochaine famille que nous allons accueillir, possiblement une famille de 4 femmes : l’arrière-grand-mère, la grand-mère, la mère et la fille (bébé). Je ne me pose pas la question de savoir où sont les hommes. Je sais déjà qu’ils ne sont plus.

Autour de nous, des travailleurs humanitaires sont à l’œuvre et soutiennent ici une famille, là une veuve de guerre, ou un grand-père un peu perdu.

Témoignage d’un réfugié : “Tu sais Pascal, moi, je ne pense plus à moi. Je ne vis plus pour moi.

J’ai déjà vécu 4 guerres. J’ai vu tant de mes copains mourir. J’ai un éclat d’obus logé à quelques centimètres du cœur. Je mourrai probablement un jour à la guerre. Ma femme et mes filles le savent, elles ont pleuré quand je le leur ai dit, mais elles sont au courant.

Alors, la seule chose qui compte pour moi, c’est de pouvoir rapidement mettre ma famille à l’abri. Pour qu’ils puissent continuer à vivre quand je ne serai plus là. Mon rôle à moi, c’est de protéger nos frontières pour qu’ils puissent vivre librement.”

Voilà ce que me confiait Guéram, 43 ans, réfugié d’Artsakh, autour de ma table de salle à manger.

C’était samedi dernier au soir, tandis que le reste de la famille dormait. Sa femme et ses deux filles adolescentes dans notre lit à Karine et moi. Son bébé dans le petit lit qu’on a pu trouver par ailleurs. Et le frère de Guéram sur le canapé du salon.

Je retenais mes larmes. Lui aussi.

Il y a encore quelques jours, il avait une ferme avec 50 poules, 13 cochons, 130 brebis, quelques vaches, et une grande serre. Il avait tout construit lui-même. Il employait trois personnes, dont son frère.

Aujourd’hui, des inconnus ont installé leurs quartiers chez lui. Et lui n’y retournera plus.En quittant l’Artsakh, ils ont dû laisser leur chien et tout le cheptel. Et ils sont arrivés chez moi avec quelques sacs pour tout bagage.

Pendant les 9 mois de blocus qui ont précédé leur exil, leurs économies ont disparu. Les soldats russes censés maintenir la paix leur vendaient le litre d’essence pour 10 euros, le moindre produit transformé ou manufacturé était revendu 5 à 10 fois sa valeur.Mais il fallait vivre. Alors ils ont payé.

Guéram et sa famille reprennent maintenant leur vie à zéro. Sans se lamenter.

J’ai voulu aider ces personnes. Mon ami, Luc Geoffroy, qui dirige le fonds de dotation “Un Verre d’Eau”, m’a proposé de passer par sa structure.

En cliquant sur le lien ci-dessous, tu adresses donc ton don à « Un Verre d’Eau« , qui ne prendra aucune commission. Il y aura juste un petit pourcentage de frais pour la plate-forme technique.

Et « Un Verre d’Eau » me reversera ensuite l’ensemble des sommes collectées, que je vais pouvoir affecter à des dizaines de réfugiés comme Guéram. Cette fois-ci, en passant par « Un Verre d’Eau », tu pourras bénéficier d’un reçu fiscal. Nous serons là pour lui. Et pour d’autres qui, comme lui, doivent repartir de zéro.  Je donne >>

Pascal PORTOUKALIAN


Image par César-Augusto-Ramirez-Vallejo dans Pixabay

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