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Possibles thérapies de conversion réalisées par l’association Torrents de Vie

Suite aux signalements récents portant sur l’association Torrents de Vie, membre du Conseil national des évangéliques de France, le Bureau du CNEF, réuni à Paris le 7 septembre, a décidé de déclencher une enquête interne indépendante confiée à deux professionnels.

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La mission de cette enquête interne sera d’interroger les différentes parties prenantes et de caractériser les faits rapportés. Le CNEF attend le rapport de l’enquête interne d’ici un mois. Le Conseil d’administration de Torrents de Vie est unanimement prêt à cette démarche.

L’enquête interne indépendante sera menée dans des conditions respectueuses des droits de chacun. Le CNEF prendra par la suite toute mesure utile concernant l’association Torrents de Vie.

Vous trouverez ici, pour rappel, la position du CNEF sur les thérapies de conversion suite à la loi du 25 janvier 2022.

Interdiction des « thérapies de conversion »

La proposition de loi déposée par Madame la députée Laurence Vanceunebrock-Mialon, sur l’interdiction des « thérapies de conversion » pour les personnes LGBTQI+ a été adoptée définitivement hier, le 25 janvier 2022.

Cette loi crée un nouveau délit sanctionnant les pratiques, actes ou propos répétés destinés à modifier ou réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des personnes et ayant pour effet l’altération de leur santé physique ou mentale.

Le CNEF est attentif à cette démarche : il réaffirme son attachement à la protection des personnes et son opposition à toute forme d’abus*, notamment ceux commis sur les personnes en questionnement à propos de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre.

S’agissant de l’exercice des libertés d’expression et de la liberté religieuse, le CNEF note que la sénatrice Dominique Vérien, rapporteur du texte en séance publique au Sénat mardi 7 décembre 2021, a indiqué qu’ “ il s’agit de ne pas pénaliser celui qui invite à prendre le temps de la réflexion ” et “ de ne pas pénaliser l’accompagnement spirituel et religieux. La liberté de culte est parfaitement respectée et préservée ».

Ainsi toute personne reste libre de chercher le soutien spirituel et religieux auprès du culte dont elle se réclame, en accord avec sa liberté de culte et sa liberté personnelle.

Par ailleurs, relativement au parcours médical de changement de sexe, le texte précise que “L’infraction (…) n’est pas constituée lorsque les propos répétés invitent seulement à la prudence et à la réflexion, eu égard notamment à son jeune âge, la personne qui s’interroge sur son identité de genre et qui envisage un parcours médical tendant au changement de sexe.”

Le CNEF reste vigilant à la préservation pour tous de la liberté de pensée, de conscience, de religion et d’expression, libertés fondamentales dans notre pays. Il souhaite ainsi que ce nouveau délit permette de faciliter, pour les victimes, les poursuites pénales, tout en préservant pour toute personne la liberté de culte et la liberté d’expression sur les sujets de société relatifs à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.

*Le CNEF et ses membres se sont engagés dans la prévention et la lutte contre les abus sexuels dans les Églises protestantes évangéliques. Se plaçant délibérément du côté des victimes, le CNEF est attentif au respect de chaque personne dans les Églises.

La Fédération Protestante de France réprouve les thérapies de conversion

Suite à la polémique concernant de possibles « thérapies de conversion » réalisées par une association non membre de la Fédération protestante de France, celle-ci souhaite rappeler qu’elle et ses membres s’inscrivent dans le respect des lois de la République, notamment celle du 31 janvier 2022 qui protège les libertés individuelles en interdisant l’exercice de pressions visant l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne.

La Fédération protestante de France lutte depuis plusieurs années contre les dérives des abus spirituels et psychologiques. En janvier 2023 elle a publié un rapport sur « Les violences sexuelles et spirituelles dans le protestantisme » pour permettre à tous ses membres de s’engager dans la lutte contre ces fléaux. Elle y rappelle notamment que « Certains passages bibliques, qui sont sujets à diverses interprétations selon les courants théologiques, ont pu être utilisés pour justifier des pratiques nommées “thérapies de conversion“. Ces “thérapies“ sont condamnées dans de nombreux pays pour les traumatismes à long terme qu’elles provoquent et pour le non-respect de l’humanité de la personne qu’elles constituent. »

La Fédération protestante de France rappelle par ailleurs que cela ne remet pas en cause l’accompagnement spirituel et religieux d’une personne dans ses questionnements existentiels, qui s’exerce dans le respect de ce qu’elle est, et de ses choix de vie, dans le respect de sa dignité et de sa liberté de conscience.

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