Le rôle de la communication confessionnelle dans la promotion de la paix en temps de crise
Thématique de la session de formation des Communicateurs confessionnels tenue le 8.11.2022 au siège du CEPCA à Yaoundé.Pour mieux comprendre les enjeux de ce training votre redaction a rencontre un membre du Comité Technique du Département de l’Information et de la Communication à travers la personne de de Son Secrétaire Exécutif, DMJ, Dupleix Kuenzod.Suivez plutôt:
Journal Chrétien : Dupleix Kuenzod salut, En tant que membre du Comité Technique du Département de l’information et de la Communication du CEPCA quel est votre sentiment au lendemain du séminaire qui avait pour thème : Média confessionnels et crises social ?
Dupleix Kuenzod: C’est d’abord une satisfaction de savoir que le Conseil National de la Communication du Cameroun reconnait l’apport des confessionnels dans la communication sociale au Cameroun. Cette marque d’inclusion corrobore la vision globale des Objectifs de Développement Durable qui suggère de ne laisser personne pour compte ou de côté. Qui mieux que les communautés de foi devrait réguler la société ? apaiser les coeurs et les tensions? La démarche de renforcement des capacités est un véritable appel à la collaboration que lance le Président Joe Chebonkeng K. qui est un membre très engagé d’une des 12 Eglises du CEPCA. La formation est certes directement destinées aux communicateurs de ces Eglises mais indirectement à leur hiérarchie au regard des crises que traversent quelques unes des Eglises membres du CEPCA. La formation qui vient d’être délivrée est un facteur de motivation pour les membres du Comité Technique qui sentent ainsi valorisés.
Journal Chrétien :Comment s’est opéré le choix du thème , des sous-thème et le casting des personnes ressources ? Quel était objectif recherché?
Dupleix Kuenzod: Notre société tout entière voire le monde en général est miné par des fractures, des conflits et tensions de plusieurs natures exacerbés par des messages et discours clivants propagés à longueur de journée dans les médias au point où la plupart des luttes se fait par media interposés. Il était temps que les éléments de langage soient examinés afin que les communicateurs ne soient pas des attiseurs de haine, mais des bâtisseurs de paix. N’oublions pas que les médias sont des vecteurs de relance sociale. Leurs messages sont de ce fait des liants. Ce qui fait des communicateurs des médiateurs par excellence. Les formateurs ont été choisis parmi les vétérans de la communication qui ont fait leur preuve durant ces années où la cohésion sociale et l’harmonie sociale faisait dire du Cameroun qu’il était un havre de paix dans un océan de conflit. Vous comprenez que ces vétérans ont été choisis en fonction de leur longue expérience dans la pratique du journalisme.
Journal Chrétien : Les médias confessionnels sont par essence des médias thématiques appartenant à des congrégations ayant leur vision de la société. Quelle était l’opportunité d’un tel séminaire de training ?
Dupleix Kuenzod: L’église est le sel de la terre et lumière du monde. Elle ne devrait pas être atone devant les dérives sociales. Mais étant elle même traversée par les divisions, la situation mettait en difficulté leurs communicateurs. Porter un message exempt
Journal Chrétien : . Au Cameroun beaucoup de média confessionnels souffrent d’un amateurisme inquiétant, l’absence de professionnels est très souvent la clé de voûte. Le séminaire du 08 Novembre 2022 s’inscrit-il dans la démarche de résoudre cet handicap ?
Dupleix Kuenzod: Évidemment, l’Église qui est comme un régulateur social et moral ne devrait pas se permettre d’évoluer à ras de terre. Le message que les confessionnels communiquent doivent être explicites et exempts de critiques et permettre à la société de se mirer au travers. Un tel niveau de pratique requiert du professionnalisme. Dans cette perspective, l’étape du 8 novembre participe du début d’un processus d’engagement des Églises et de leurs communicateurs à intervenir autrement que de se confondre à l’approche profane ou mondaine.
Journal Chrétien : Combien avez-vous enregistré de participants et quelles sont vos attentes ?
Dupleix Kuenzod: Sans vouloir parler au nom du Président du Conseil National de la Communication ou du Président du Comité Technique du Département de l’information et de la communication du CEPCA, ma position de membre dudit Comité Technique me permet d’observer que la majorité des Églises membres du CEPCA était représentée. Elles sont 12. Et chaque dénomination occupait deux places. Vous conviendrez avec moi que les attentes en termes de taux de participation ont été atteintes. Si l’on considère aussi la qualité des interventions des participants et les interactions entre les panélistes qui ont tous répondu présent, la satisfaction est encore plus grande. L’on a retrouvé parmi les participants le genre (hommes, femmes et jeunes). Les travaux ont fait usage des deux langues officielles (le français et l’anglais).
