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Autopsie sur les entraves à la circulation routière en zone Cémac

Un atelier de lancement et de présentation du projet régional de mise en place de l’Observatoire régional des pratiques anormales sur les principaux corridors de l’Afrique centrale (OPA-AC), s’est tenu jeudi 11 Novembre 2021 à Yaoundé.

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Multiplication et fréquence des contrôles, longues attentes aux frontières, pertes de temps aux postes de contrôle, paiements illicites lors de certains contrôles,…ces facteurs ont pour conséquence d’accroître les coûts des opérations de transport et la perte de compétitivité des économies des pays de la Cémac.

Il est par exemple révélé que les coûts de transport le long des corridors reliant les pays de la Cémac sont cités comme les plus élevés du monde, selon une étude de 2014 (Kunada et Carruthers). A titre d’exemple, sur la liaison Douala-Ndjaména, ces coûts atteignent 0,11 Dollars par tonne-kilomètre, soit trois fois plus qu’au Brésil (0,035 Dollars) et cinq fois plus qu’au Pakistan (0,02). La principale conséquence de ces coûts de transport élevés est donc notamment le renchérissement des produits d’importation et d’exportation constituant un frein au commerce intra-régional et provoquant une faible compétitivité des économies des pays de la sous-région.

D’où l’importance de cet atelier de Yaoundé co-présidé par Charles Assamba Ongodo, Directeur général de la coopération et de l’intégration régionale (Dgcoop) du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire du Cameroun, et Philippe Van Damme, Ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun.

Les travaux ont pour objectif principal de présenter aux parties prenantes, ainsi qu’à l’opinimon publique, les objectifs et les enjeux du projet concerné, et d’autre part, d’examiner les premiers résultats, de rédiger des recommandations pour l’amélioration dans la suite de l’exécution.

Dans le but de mesurer et d’éliminer les dysfonctionnements de la libre circulation routière, le Programme régional de facilitation des transports et du transit adopté en 2006 par les Etats membres de l’Afrique centrale en concertation avec les bailleurs de fonds, porte par exemple sur la mise en place d’Observatoire des pratiques anormales (OPA) sur les deux corridors pilotes Douala-Bangui (1.431 km), Douala- Ndjaména ( 1.844 km en liaison directe via Nguéli), et le corridor non conventionnel Libreville (790 km) ajouté en 2016.

L’Institut régional de la statistique et de l’économie appliquée (Issea) a ainsi bénéficié d’un contrat de services pour la mise en place de cet observatoire qui aura pour mission de collecter et d’analyser les données de transport permettant d’observer, d’analyser et de publier, à périodicité régulière et sur la base de critères définis, les pratiques anormales le long des corridors routiers, afin de sensibiliser les principaux acteurs et les décideurs, dans le but d’éliminer progressivement ces pratiques anormales.

Une meilleure appropriation des recommandations de cet atelier auquel ont pris part les médias, les autorités publiques, les acteurs des transports et les partenaires techniques et financiers, permettra d’améliorer la gouvernance sur les principaux axes routiers d’Afrique centrale, pour un meilleur impact macro-économique dans la sous-région.

Ginette BIBAN

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