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Disparités raciales en matière de détention provisoire aux Etats-Unis

Le fait que les accusés noirs sont plus susceptibles que les autres d’être détenus avant leur procès dans certaines régions des Etats-Unis s’explique davantage par des politiques de longue date et par des inégalités profondément enracinées dans le système judiciaire que par les agissements de quelques « brebis galeuses », selon une nouvelle étude de l’université de Californie à Berkeley.

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« Mais il serait relativement facile d’éliminer les disparités raciales en matière de détention provisoire », a indiqué mercredi l’université sur son site Internet, citant Jennifer Skeem, professeure de politiques publiques et de bien-être social. « Nous comptons beaucoup trop sur la détention provisoire, une pratique dont les coûts humains et fiscaux sont énormes », a-t-elle affirmé.

Deux récents articles révèlent que le passé criminel des accusés joue un rôle excessif dans le traitement de leur dossier, entraînant une augmentation du nombre de personnes détenues dans l’attente de leur jugement, indique l’étude.

Les accusés noirs sont 34 % plus susceptibles d’être placés en détention provisoire avant leur jugement, ont constaté des chercheurs. Les préjugés raciaux des agents qui rédigent les rapports contribuent à une partie de cette disparité, en particulier dans les affaires où la police dispose d’une certaine latitude de décision, par exemple lorsque les accusés ont un casier judiciaire limité ou inexistant, selon l’étude.

« Les disparités raciales dans la recommandation des détentions provisoires s’appuient en majorité sur les politiques et directives en vigueur avant les procès. Ces facteurs font partie de ce que Mme Skeem appelle des ‘facteurs institutionnalisés’, que les agents sont chargés de prendre en compte », ajoute l’étude.

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