Michelle Bachelet préoccupée par les meurtres d’Afro-Américains
Les gens d’origine africaine sont souvent victimes des forces de l’ordre en nombre disproportionné dans de nombreux pays, notamment aux Etats-Unis, a affirmé mardi la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet.
Dans son rapport annuel à la 49e session du Conseil des droits de l’homme, Mme Bachelet a affirmé qu’aux Etats-Unis, les groupes de la société civile ont avancé le chiffre de 266 meurtres de personnes d’origine africaine par la police en 2021.
Cela signifie qu’elles sont « presque trois fois plus susceptibles d’être tuées par la police que les personnes blanches », a dit Mme Bachelet, ajoutant : « D’autres recherches suggèrent que ce chiffre pourrait être encore plus élevé. »
« Je demande instamment aux autorités nationales — dans toutes les régions du monde — de veiller à ce que les responsabilités soient rapidement et efficacement établies pour les décès imputables aux forces de l’ordre », a-t-elle ajouté.
Ces dernières années, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a reçu des rapports indiquant que des disparités raciales persistent dans l’ensemble du système judiciaire pénal des Etats-Unis.
Par exemple, George Floyd, un Afro-Américain, est mort après qu’un policier de Minneapolis a posé un genou sur son cou pendant plus de huit minutes en mai 2020, ce qui a rapidement déclenché des protestations contre le racisme et la brutalité policière à travers les Etats-Unis et même le monde.
« Les vies noires ne comptent pas aux Etats-Unis d’Amérique », a dit le frère de George Floyd, Philonise Floyd, lors d’un débat d’urgence organisé par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies peu après la mort de George Floyd.