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Espace: La France se félicite d’un accord européen sur Ariane 6

PARIS – La France s’est félicitée lundi d’être parvenue à un accord avec l’Allemagne et l’Italie garantissant notamment le financement des 42 prochains lancements de la fusée Ariane 6, malgré les quatre années de retard pris par le programme spatial européen.

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Cet accord porte sur les lancements qui suivront le test inaugural d’Ariane 6, récemment repoussé à l’année prochaine, ainsi que 14 lancements commerciaux, a précisé le ministre français de l’Economie et des Finances.

Bruno Le Maire, qui s’exprimait devant des journalistes après des discussions entres les 22 pays membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) réunis à Séville, en Espagne, a ajouté que l’accord avec Berlin et Rome avait aussi permis de clarifier les modalités de l’utilisation du centre spatial de Kourou, en Guyane française.

« C’est un succès majeur et un moment décisif pour l’histoire spatiale européenne. Il préserve l’unité européenne sur la question de l’accès à l’espace », a déclaré Bruno Le Maire.

L’accord prévoit un financement public de 340 millions d’euros par an pour Ariane 6 à partir de 2026, a indiqué le ministre.

En contrepartie, et pour répondre aux réserves soulevées notamment par Berlin, la coentreprise Arianespace formée par Airbus et Safran est invitée à réduire ses coûts de 11%, et les trois pays se sont entendus sur une ouverture des lancements à la concurrence, a-t-il ajouté.

Berlin plaide pour cette concurrence accrue pour accompagner le développement de ses start-ups spécialisées dans le domaine des mini-lanceurs.

L’Italie a indiqué de son côté que l’accord devrait permettre au constructeur italien Avio d’exploiter le lanceur Vega-C de manière indépendante, en parallèle des arrangements existants avec Arianespace.

La fusée Vega-C, plus petite qu’Ariane 6, est clouée au sol depuis l’échec d’un lancement à la fin de l’année dernière.

En ouverture du sommet de Séville, le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher, avait souligné que la priorité pour les Européens devait être « d’amener Ariane 6 à son vol inaugural le plus rapidement possible et de remettre Vega-C sur les rails », alors que l’Europe a perdu l’accès au programme Soyouz russe en raison de la guerre en Ukraine.

Il a par ailleurs assuré que l’Europe est prête à développer des fusées et à faire émerger de nouveaux acteurs de la conquête spatiale pour tenir tête aux lanceurs privés comme SpaceX d’Elon Musk.

« Le défi des lanceurs (…) stimulera de nouveaux services européens de transport spatial commercial », a déclaré Josef Aschbacher. « Cela réduira le coût du financement public et stimulera un nouveau marché pour les entrepreneurs spatiaux européens. »

(Rédigé par Tim Hepher, version française Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)

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