Appelé, aimé, gardé
Voici trois verbes, forts de sens, qui résonnent d’emblée dans la courte lettre de Jude : « Jude, serviteur de Jésus-Christ, et frère de Jacques, à ceux qui ont été APPELéS, qui sont AIMéS en Dieu le Père, et GARDéS pour Jésus-Christ : que la miséricorde, la paix et l’amour vous soient multipliées ! »
Son but est d’encourager le lecteur par cette salutation extraordinairement riche, résumant si bien le message de l’apôtre en ces mots : vous êtes appelés, vous êtes aimés, vous êtes gardés !
En effet : le Seigneur a défini un but et un appel pour la vie de chacun de nous. Il nous appelle par notre nom et nous libère afin que nous cherchions la vocation et la destinée qu’Il a pour nous. Notre premier appel est bien sûr de connaître Dieu de façon personnelle en Jésus-Christ, découverte fondamentale qui donnera un sens à notre vie. C’est une grâce immense que Dieu se laisse trouver par celui qui Le cherche (Jér 29.13).
L’appel est intimement lié à l’amour du Père céleste. Se savoir aimé(e) est indispensable, apporte une grande motivation et constitue une véritable source de force pour avancer dans la vie. Bon nombre de chrétiens n’ont jamais goûté à cet amour de Dieu, ni au bonheur de connaître Dieu comme Père. Son amour leur semble hors d’atteinte. Pourtant le Seigneur est fidèle et révèle son amour en Jésus, le Fils. En Lui, j’ai l’assurance : Il m’aimera toujours pour qui je suis, sachant qu’en toutes circonstances, bonnes ou mauvaises, l’amour du Père est plus grand que nos faiblesses et dépasse tous nos manquements.
Le troisième verbe est particulièrement encourageant : je suis gardé(e) pour Jésus-Christ. Ce n’est certes pas une assurance tout risque, les conditions bibliques étant parfaitement claires : si nous demeurons en Christ, si nous vivons dans la lumière (1 Jean), alors nous évoluons dans une zone sécurisée. Sa mission est de me garder, la mienne est de choisir de faire Sa volonté, d’écouter le Saint-Esprit, de vivre dans l’obéissance. Il ne permettra pas que je sois éprouvé au-delà de mes forces (1 Cor 10.13) et Il me gardera de tout mal (Ps 121.7). Oui, le Seigneur veille sur ceux qui Lui appartiennent.
La courte lettre de Jude parle du combat de la foi et met en garde contre les dangers de l’apostasie. Quoi de mieux que de protéger les fondements de notre très sainte foi (Jude 20) en restant fidèle à Son appel, en répondant à Son amour et en se préparant au retour de Jésus.
Nous pouvons ainsi paraphraser Jude 1 : je suis aimé(e) par le Père parfait, gardé(e) pour le Fils qui a donné Sa vie pour me sauver et je suis appelé(e) à entrer dans le plan que Dieu a préparé afin que ma vie soit un témoignage, une victoire pour Sa gloire et qu’elle porte de bons fruits pour l’éternité !
