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Car l’Eternel ne délaisse pas son peuple, Il n’abandonne pas son héritage. Psaumes 94:14

Dieu ne délaisse pas son peuple. L’engagement de Dieu envers son peuple, Israël, est indéfectible; il repose sur l’alliance conclue avec lui et sur son amour éternel (Genèse 15 ; Jérémie 12:15 ; Michée 7:18). Cette vérité importante sert de fondement doctrinal aux Psaumes 93-100, et elle était destinée à encourager la nation dans une période difficile. Paul y fait allusion en Romains 11:1 en parlant du salut à venir d’Israël.

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Le thème abordé ici est le vieux problème : comment concilier les événements mondiaux avec la bonté et la puissance de Dieu ? Ce psaume exprime d’abord la réaction immédiate de l’homme naturel en face de la profession de foi du Psaume 93. C’est un défi dur et réaliste lancé à la confiance profonde de la foi, un rappel de l’anomalie qui veut que la méchanceté diabolique de l’homme existe au sein même de l’ordre moral établi par Dieu. Mis à part l’invocation des deux premiers versets, le psaume se divise en trois parties introduites chacune par une question ou une protestation.

Lamentations

Le Psaume 94 fonctionne comme une habile transition entre les Psaumes 93 et 95. Il est constitué de deux parties : une lamentation nationale (versets 1-15) et une lamentation individuelle (versets 16-23) qui réunissent l’individu et la communauté dans une même préoccupation.

Ce thème est développé de manière concentrique : le Dieu des vengeances « qui châtie le coupable » (versets 1-2); les paroles arrogantes des méchants (versets 3-7); correction des méchants (versets 8-11); bénédiction des sages (versets 12-15); lamentation sur le sort des méchants (versets 16-21); confiance dans la vengeance de Dieu (versets 22-23).

Le triomphe apparent des impies

Quant au fond, le Psaume 94 agite le problème si discuté et, en effet, très angoissant, durant de longs siècles de l’Ancienne Alliance : Comment se fait-il que les impies et les orgueilleux triomphent si souvent et que les humbles et les innocents subissent si fréquemment l’oppression, dans un monde dont Yahvé est le Dieu, le Roi et le souverain Juge ? Yahvé ignorerait-il donc le véritable état des choses, ou y demeurerait-il indifférent ? C’est folie et stupidité de se l’imaginer.

Dieu forme, instruit et corrige ses fidèles par les épreuves

Où est donc la solution de l’énigme ? – La voici pour notre psalmiste : Yahvé forme, instruit et corrige ses fidèles par les épreuves du temps présent. Mais il a soin, du même coup, de les protéger, de les soutenir, de les consoler efficacement, tandis que se prépare le châtiment à venir des impies. Car ceux-ci ne manqueront pas d’être finalement les vraies victimes de leur propre méchanceté.– Soit.

Mais comment se fera ce redressement adéquat et définitif ? – Le psalmiste ne paraît pas être bien au clair là-dessus. Il est absolument sûr du fait. Mais le mystère plane sur les modalités précises de sa réalisation.

L’universalisme du règne de Dieu à venir

Le psaume est messianique au sens large. Une économie nouvelle surviendra, un jour, qui mettra fin aux anomalies du présent état de choses.– L’éducation des nations par Dieu est mentionnée au verset 10 d’une manière qui demeure obscure, mais fait prévoir l’universalisme du règne de Dieu à venir.

Ce psaume n’exprime pas un désir personnel de vengeance, bien que son auteur ait englobé dans sa prière ses propres malheurs. Son point de départ est proche de celui d’Ecclésiaste 4:1 :

« J’ai vu toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil, j’ai vu couler les larmes des opprimés et personne ne les consolait. Ils subissaient les violences de leurs oppresseurs et personne ne les consolait ».

Dans le peuple de l’alliance, une pareille situation constituait un blasphème contre son Dieu. Un grand amour pour Yahvé et en même temps pour son peuple anime ce psaume et nous touche profondément, bien qu’on n’y sente pas encore cet air pur des hauteurs qui sera dans la nouvelle alliance, la prière pour les ennemis (voir Marc 11:25 ; Luc 23:34).

Les idées fondamentales du Psaume 94 n’étaient pas étrangères au cœur et aux lèvres de Jésus. La violation de la justice divine dans son peuple le bouleversait profondément, et maintes fois il dira la douleur qu’il en éprouve (voir Matthieu 23). C’est pourquoi sa prédication sur la justice n’aura rien d’un doux murmure, mais sera empreinte d’une extraordinaire gravité, car il la prononcera en présence du Dieu de sainteté. Le jugement de Dieu reste aussi un des thèmes constants de l’enseignement des apôtres (voir Romains 1:18 ; 2:5 ; Ephésiens 5:6).

Dieu des vengeances

« Dieu des vengeances » est un titre de Dieu que nous n’aimons pas entendre. Mais la vengeance ne dit rien d’autre que le jugement. C’est pourquoi la Bible du Semeur a traduit : « Dieu qui juge le coupable ». « Le jugement met fin à l’injustice. Dans toute la Bible, Dieu est le Juge universel. Celui qui hait l’injustice doit aimer le Juge. Dans ce sens, l’appel au Juge n’a rien d’anti-chrétien.

Le fait que l’attitude des croyants du Nouveau Testament est différente de celle des croyants de l’Ancien Testament est dû uniquement au Crucifié qui a porté le jugement de tous. Mais celui qui ne se réfugie pas en lui, perd le bénéfice de l’immense cadeau de la grâce.

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