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La BCE préoccupée par les salaires et l’inflation des services, dit Schnabel

FRANCFORT (Reuters) – La dernière étape pour ramener l’inflation en zone euro à l’objectif de 2% sera semée d’embûches, tandis que l’érosion de la productivité et les coûts élevés des services constituent des menaces majeures, a déclaré jeudi Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE).

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L’inflation dans les vingt pays partageant l’euro a reflué plus rapidement que prévu au cours des derniers mois, mais la BCE redoute désormais une décrue plus lente en la matière, voire des soubresauts temporaires à la hausse.

« Un consensus se dégage sur le fait que nous pourrions faire face à un dernier kilomètre assez cahoteux », a-t-elle déclaré au cours d’une conférence à Francfort. « La plus grande inquiétude concerne clairement l’inflation des services », a-t-elle ajouté.

L’inflation des services en zone euro reste élevée, à 4% sur un an, en partie en raison d’une solide croissance des revenus nominaux et d’une épargne des ménages toujours abondante.

La BCE a prévenu qu’une baisse des taux directeurs en juin ne serait possible que si les données du premier trimestre confirment que la croissance des coûts salariaux se modère.

« L’évolution du coût unitaire de la main-d’oeuvre est un aspect que nous surveillons de très près », a souligné Isabel Schnabel. « La croissance des salaires reste relativement forte, mais elle semble s’atténuer progressivement, conformément à nos prévisions », a-t-elle cependant ajouté.

Si une baisse des taux d’intérêt semble pratiquement acquise à l’issue de la réunion de politique monétaire du 6 juin de la BCE, l’institution de Francfort laisse ses options ouvertes pour les mois suivants.

Les investisseurs ne prévoient plus qu’une baisse totale de 68 points de base des taux de la BCE cette année, contre une réduction de plus de 100 points de base il y a deux mois.

Isabel Schnabel a également mis en garde sur la productivité.

« L’élément le plus préoccupant est la croissance de la productivité », a-t-elle déclaré. « Nous avons une croissance négative de la productivité depuis plusieurs trimestres », a-t-elle noté.

La productivité a fortement reculé ces dernières années, mais certains experts estiment que c’est principalement lié à des effectifs trop élevés malgré un contexte de récession, si bien qu’un rebond de la croissance devrait améliorer cet indicateur.

(Reportage Balazs Koranyi; version française Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)

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