Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Chrétiens TV

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Un deuxième tour des législatives incertain pour Emmanuel Macron

PARIS (Reuters) – Les Français sont de nouveau appelés aux urnes dimanche pour un second tour des élections législatives dont Emmanuel Macron et ses ambitions réformistes attendent une majorité « solide et claire », qui reste suspendue à l’ampleur de la mobilisation en faveur de ses adversaires, « Nupes » en tête.

JE FAIS UN DON

Au total, 572 circonscriptions sur 577 restent en jeu, avec une majorité absolue fixée à 289 sièges.

VOUS VOULEZ PLUS D'EMISSIONS ? SOUTENEZ LE JOURNAL CHRÉTIEN

Au terme d’un premier tour marqué par une abstention record de 52,49%, les instituts de sondages prédisent au camp présidentiel une majorité qui pourrait n’être que relative, synonyme de recherche de compromis avec des formations extérieures à la confédération « Ensemble » qui rassemble les partis Renaissance, Agir, MoDem et Horizons, notamment.

Forte de sa percée le 12 juin, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) – née d’une alliance entre La France insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste et Europe Ecologie-Les Verts – n’abandonne pas l’idée de mettre en échec le président réélu le 24 avril avec 58,5% des voix.

« Une cohabitation aura lieu si nous sommes majoritaires et le président de la République devra s’y soumettre », a dit Jean-Luc Mélenchon, initiateur de la Nupes, mercredi devant la presse.

Quant au Rassemblement national de la double finaliste de la course à l’Elysée Marine Le Pen, il espère faire entrer des dizaines de députés au Palais-Bourbon, ce qui serait une première pour un parti d’extrême droite depuis 1988.

« Nous sommes le premier parti de France. Est-ce qu’il est normal que le premier parti de France ait un groupe de plein exercice dans une démocratie qui est mature ? La réponse est oui », a déclaré sur France 2 la députée du Pas-de-Calais, bien placée pour être réélue et candidate au poste de présidente du futur groupe RN de l’Assemblée, possible à partir de 15 députés.

Les Républicains, qui pourraient perdre plus d’un tiers de la centaine de circonscriptions qu’ils détiennent dans l’Assemblée sortante, espèrent néanmoins jouer un rôle « pivot » dans le quinquennat, selon leur président Christian Jacob.

JOUTES VERBALES

Au surlendemain du résultat en demi-teinte d' »Ensemble » au premier tour, Emmanuel Macron est intervenu dans la campagne mardi juste avant son départ pour une tournée en Europe de l’Est qui l’a emmené jusqu’à Kyiv, pour la première fois depuis le début de l’invasion russe le 24 février.

« Je vous demande de donner une majorité solide au pays », a déclaré le chef de l’Etat sur le tarmac de l’aéroport d’Orly, au risque du mélange des registres.

Affirmant mesurer les « doutes », « angoisses », « peurs », « inquiétudes » et les « difficultés » exprimées dans les urnes, il a estimé que « les mois à venir » seraient « difficiles », évoquant notamment l’envolée du coût de la vie.

Sur les 15 membres du gouvernement en lice, trois sont en situation délicate : les ministres de l’Europe et de la Fonction publique Clément Beaune et Stanislas Guerini à Paris, et leur collègue de la Transition écologique Amélie de Montchalin dans l’Essonne.

En cas d’échec, ils devront quitter le gouvernement nommé le 20 mai, qui devrait en outre être prochainement complété.

La Première ministre Elisabeth Borne, elle-même candidate dans le Calvados pour la première fois de sa carrière politique, a mobilisé la majorité, appelant au « combat ».

Aucune voix ne doit aller au Rassemblement national, a-t-elle dit.

Pas de soutien non plus aux « candidats qui ne respectent pas les valeurs républicaines, qui insultent les policiers, qui appellent à ne pas soutenir l’Ukraine, qui appellent à sortir de l’Europe », a ajouté la cheffe du gouvernement, ciblant La France insoumise.

Une rupture avec le « front républicain » qui a semé la confusion au sein du camp présidentiel et l’a exposé aux critiques sur ses consignes « à géométrie variable ».

Dans un climat politique tendu qui a donné lieu à une série de joutes verbales, le camp présidentiel, dans une tonalité alarmiste, a mis en garde contre le « désordre » et attaqué la Nupes sur son programme économique, tandis que Jean-Luc Mélenchon accusait le gouvernement de préparer une hausse de la TVA, ce que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a plusieurs fois démenti.

Fort de sa popularité et du bon score des membres de son parti Horizons – 42 sur 58 sont qualifiés pour le second tour -, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, qui ne fait pas mystère de ses ambitions pour 2027, est allé soutenir des candidats en difficulté.

La « désobéissance » aux règles européennes prônée par la Nupes « c’est le délitement et, à la fin, la déconstruction de l’Union européenne. Et je ne crois pas que ce soit l’intérêt de la France, je ne crois pas ce que ce soit ce que les Français veulent », a-t-il dit mercredi aux côtés de Clément Beaune, plaidant pour l’avènement d’une « majorité stable et solide de façon à affronter les temps qui viennent, lesquels ne me paraissent pas forcément aisés. »

(Reportage Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)

tagreuters.com2022binary_LYNXMPEI5G0B0-BASEIMAGE

Les commentaires sont fermés.

ACTUALITÉ CHRÉTIENNE

Ruben Vardanyan est un entrepreneur et un philanthrope. Il est retenu en otage depuis la conquête du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan. freearmenianprisoners.com
ACTUALITÉ CHRÉTIENNE

LES ARTICLES LES PLUS LUS