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« Rendre grâce à Dieu en toutes circonstances » – Pasteur Urbain OUEDRAOGO

« Rendre grâce à Dieu en toutes circonstances », telle est la prédication du Pasteur Urbain OUEDRAOGO, Directeur de l’Institut Missionnaire d’Afrique Francophone du Burkina (IMAF) au culte du dimanche 18 Juin 2023. Texte biblique : Psaumes 116 : 1 et 12

Il y’a des moments dans la vie des hommes et des nations où il est difficile de dire merci à Dieu à cause du poids des épreuves qui peut nous voler notre paix et dissiper notre joie en Christ. N’est-ce pas le cas de notre pays le Burkina Faso qui, depuis 2015 souffre d’une crise sécuritaire préoccupante ? Peut-on rendre grâce à Dieu dans un tel contexte où nous assistons à la souffrance d’hommes et de femmes innocents, à des fermetures d’églises ou à des assassinats de serviteurs de Dieu ? Comment dire merci à Dieu lorsque dans une telle situation nous n’avons visiblement aucune raison de le faire ?  Ce sont là autant d’interrogations que nous nous posons en tant que Hommes épris de paix et de justice. Et notre réponse en tant que hommes et femmes épris de paix et de justice est tout aussi évidente : il est difficile de le faire.

JE FAIS UN DON

Fidèles de l’église pendant le culte.

Cependant, c’est ce que l’Eternel recommande à ses créatures : lui rendre grâce en toutes choses. Avouons-le, il est plus facile de rendre grâce quand la joie et la paix demeurent notre partage au quotidien. A contrario, lorsque la souffrance et la douleur s’abattent sur nous, bien souvent nous sommes facilement portés à la plainte, à la révolte et à l’indignation. Mais tout aussi incompréhensible que cela nous paraisse, la parole de Dieu, nous invite à développer une attitude de gratitude vis-à-vis de Dieu notre créateur. Rendre grâce est une exigence de Dieu. N’est-ce pas lui qui, dans son amour pour nous, nous donne ce dont nous avons besoin sans même que nous n’ayons à le lui demander ?

Lorsqu’il s’agit d’actions de grâces, l’humilité commande de reconnaitre une évidence : nous ne sommes que de « chrétiens très endettés » à Dieu le créateur des cieux et de la terre. Oui, nous lui sommes perpétuellement redevables par rapport à tout ce qu’il a fait et continue de faire pour nous, malgré notre état de pêcheurs.

Le Psaume 116, admirable cantique d’actions de grâces composé par David, est une belle illustration de la dette de reconnaissance que le psalmiste, et par ricochet nous ses enfants doivent à l’Eternel notre Dieu. Ce passage indique d’une part, les bénédictions permanentes de Dieu sur ses enfants et d’autre part, ce qu’il attend de nous bénéficiaires de ses grâces.

Dès les versets 1 à 8, David révèle les raisons de son amour pour son Dieu en ces termes : « J’aime l’Eternel, car il entend ma voix, mes supplications ; car il a penché son oreille vers moi. Les liens de la mort m’avaient environné ; j’étais en proie à la détresse et à la douleur ; j’étais malheureux, et il m’a sauvé ».    Contemplant les bienfaits de Dieu à son égard, il s’écrie : « L’Eternel est miséricordieux et juste, notre Dieu est plein de compassion ; oui, tu as délivré mon âme de la mort, mes yeux des larmes, mes pieds de la chute ». Plus loin au verset 12, ayant expérimenté la bienveillance de Dieu dans sa vie, David s’interroge : « Comment rendrai-je à l’Eternel tous ses bienfaits envers moi ? ». Il se demande par quels moyens, il pourrait témoigner à l’Eternel sa juste reconnaissance, lui qui a même frôlé à la mort. En d’autres termes, il se dit : « Comment pourrais-je rembourser tous les bienfaits que j’ai reçu de Dieu ? ». La réponse du psalmiste à sa propre question est plurielle : « J’élèverai la coupe des délivrances, et j’invoquerai le nom de l’Eternel ; je t’offrirai un sacrifice d’actions de grâces …en présence de tout son peuple » (versets 13, 14, 17).

Chers frères et sœurs,

L’action de grâces est un élément central et primordial dans la vie du chrétien. Elle est la part d’un cœur reconnaissant pour toutes les œuvres de l’Eternel dans nos vies. Rendre grâce à Dieu, doit être un exercice permanent auquel nous devons nous atteler. A l’image de David, chacun de nous peut se poser la question : « Que rendrai-je à l’Eternel pour tous les biens qu’il m’a faits ? ». Le meilleur que nous puissions faire, c’est de lui témoigner notre pure reconnaissance.  Tout comme David, nous avons de nombreuses raisons d’aimer le seigneur et de lui témoigner notre reconnaissance. En effet, que peuvent faire les pécheurs pardonnés que nous sommes ? Que peuvent faire ceux qui ont été délivrés des filets de la mort ?  En prenant conscience du don de Dieu, de sa présence dans nos vies et de ses innombrables bienfaits, nous ne pouvons qu’adopter une posture de gratitude en cherchant à marcher devant lui sur la terre des vivants. Souvenons-nous que Dieu ne nous doit rien. En revanche, c’est nous qui  lui devons. Tout ce que nous recevons de bien vient de lui selon qu’il est écrit dans Jacques 1 : 1 7 : « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n‘y a ni changement ni ombre de variation ».  Oui, les bienfaits du seigneur ne tarissent jamais et sa fidélité ne manque pas au jour de la détresse. Alors, soit nous lui manifestons de l’ingratitude, soit nous nous sentons tellement redevables que nous ne pouvons rien faire d‘autre pour lui, si ce n’est que lui dire merci et marcher devant lui dans l’intégrité.

C’est pourquoi l’apôtre Paul nous avertit à temps dans 1 Corinthiens 4 :7 : « Car qui est-ce qui te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ? ». Ainsi nos biens ne sont pas fonction de nos efforts, de nos capacités, ni de notre intelligence ou encore moins de nos connaissances. Nous devons comprendre que tout ce que nous possédons sur cette terre des hommes nous vient de Dieu et sommes exhortés à rendre des actions de grâces. Qu’il s’agisse d’argent, de nourriture, d’enfants, de biens matériels voire même de capacités intellectuels ou physiques de manière générale, ou encore du temps, de l’air que nous respirons et bien d’autres choses, tout n’est que le fruit de sa grâce. Malheureusement, nous commettons souvent l’erreur de penser que nos possessions sont le fruit de notre dur labeur et que nous sommes « grands, forts et intelligents ». Pire, nous éprouvons même souvent un malin plaisir à nous glorifier de nos biens oubliant que c’est le seigneur notre bienfaiteur suprême.

En définitive, peut-on rendre au seigneur une part du bien que nous avons reçu de lui ? Peut-on rembourser au seigneur ce qu’il fait pour nous ? Non, nous ne pouvons d’aucune manière lui rembourser quoi que ce soit. Le meilleur que nous puissions faire, c’est de lui témoigner notre profonde reconnaissance à travers des actions de grâces. Ne soyons pas ingrats ni égoïstes car les biens de ce monde sont éphémères, déclare la bible.

« Ecoute, mon peuple ! Et je t’avertirai, je suis Dieu, ton Dieu. Offre pour sacrifices à Dieu des actions de grâces, et invoque moi au jour de la détresse ; Je te délivrerai et tu me glorifieras », dit l’Eternel dans Psaumes 50 : 7, 14 et 15. Les difficultés de la vie sont des temps propices pour se tourner davantage vers le seigneur au lieu de nous morfondre. Les épreuves ne doivent pas être une raison pour oublier ce que le seigneur a accompli dans nos vies. Ne nous laissons pas troublés par les circonstances de la vie. Dieu est plein d’amour et bienveillant pour tous ses enfants. Aucune de nos œuvres ne peut jamais être un paiement pour Dieu. Le culte raisonnable qu’il attende de nous, c’est de lui offrir nos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable. Les actions de grâces confondent le diable, produisent des bénédictions et nous réconcilie avec l’Eternel.  Apprenons à rendre continuellement grâce à Dieu quelle que soit la situation qu’on traverse et nous verrons Dieu manifester sa gloire dans nos vies.

Que le Seigneur nous bénisse.

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