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Tavares exclut de relocaliser en France la Peugeot 208 électrique

PARIS (Reuters) – Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, a exclu mercredi dans le Figaro de rapatrier en France la production de la Peugeot 208 électrique, une demande du gouvernement français qu’il qualifie « d’exercice périlleux » face à la concurrence chinoise.

« L’équation économique liée à la relocalisation forcée de ce projet ne serait ni dans l’intérêt de l’entreprise, ni celui du pays », a-t-il dit dans l’interview.

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« D’ailleurs, demande-t-on à Elon Musk (directeur général du californien Tesla) ou (au chinois) BYD de fabriquer des voitures du segment B en France quand on cherche à les y attirer ? Quel paradoxe d’applaudir les nouveaux entrants qui n’ont pas d’héritage tout en demandant à ceux qui ont contribué à la richesse collective depuis plus d’un siècle de se livrer à des exercices très périlleux », a-t-il ajouté.

La Peugeot e-208, fabriquée initialement en Slovaquie, a vu sa production transférée en Espagne pour laisser la place à la future Citroën e-C3 électrique. Carlos Tavares a rappelé néanmoins que l’ex-PSA, aujourd’hui fusionné avec FCA, avait l’intention de produire 12 modèles électriques à forte valeur ajoutée dans l’Hexagone.

Pour le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, le territoire français doit accueillir des véhicules haut-de-gamme mais aussi des petits véhicules électriques comme la e-208.

« Je sais que Carlos Tavares est un homme de défi (…) Je lui demande de relever ce défi de construire des petits véhicules électriques comme la e-208 en France. Peut-être pas intégralement mais pourquoi pas une partie », a-t-il réagi mercredi matin sur BFM TV.

Le ministre a également fait référence à la future Renault 5 électrique qui verra le jour à Douai (Nord) l’an prochain, preuve selon lui que la production d’une citadine électrique en France est viable.

« On lira plus tard dans les résultats qui aura eu raison dans le contexte de la concurrence chinoise », a ajouté Carlos Tavares dans le Figaro, soulignant que les constructeurs de Chine arrivaient en Europe avec des coûts inférieurs de 20 à 25%.

« S’ils le souhaitent, ils peuvent mettre tout le monde dans le rouge », a-t-il prévenu.

(Reportage Gilles Guillaume et Jean-Stéphane Brosse, édité par Kate Entringer)

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