L’accès aux navires de guerre bloqué aux îles Salomon
SYDNEY (Reuters) – Les îles Salomon interdisent aux bâtiments des marines étrangères de pénétrer dans leurs eaux territoriales dans l’attente d’une mise à jour des procédures pour les entrées portuaires, a déclaré mardi le bureau du Premier ministre.
Ce moratoire intervient alors qu’un navire des garde-côtes américains, l’Oliver Henry, et un navire de la Royal Navy, le HMS Spey, n’ont pu faire escale la semaine dernière, les autorités locales ayant décliné leurs demandes de ravitaillement en carburant et en provisions.
« Nous avons demandé à nos partenaires de nous laisser le temps d’examiner et de mettre en place nos nouvelles procédures avant d’envoyer de nouvelles demandes d’entrée de navires militaires dans le pays », a déclaré le Premier ministre Manesseh Sogavare dans un communiqué.
« Ces procédures s’appliqueront à tous les navires militaires en visite », a-t-il ajouté dans une déclaration transmise par courriel à Reuters.
Manesseh Sogavare a ajouté qu’il souhaitait renforcer les capacités nationales en matière de surveillance des zones économiques exclusives de la nation insulaire du Pacifique.
Les Îles Salomon ont eu « des expériences malheureuses de navires étrangers entrant dans les eaux du pays au cours de l’année sans autorisation diplomatique », souligne le communiqué, sans nommer les pays.
Les îles Salomon entretiennent des relations tendues avec les États-Unis et leurs alliés depuis qu’elles ont conclu un pacte de sécurité avec la Chine cette année.
(Reportage Kirsty Needham à Sydney et Michael Martina à Washington, version française Augustin Turpin, édité par Sophie Louet)
