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Renault veut reprendre l’offensive face à Tesla en 2024

Renault veut reprendre en 2024 l’offensive sur le marché français de l’électrique, dominé l’an dernier par Tesla, a dit à Reuters le directeur commercial France de la marque au losange, grâce à l’arrivée de nouveaux modèles et à une première baisse de prix pour sa Mégane.

« Premier levier pour 2024 pour la marque Renault, c’est de reprendre l’offensive en électrique puisque nous sommes deuxième (…) et que nous avons des modèles (…) et une nouvelle gamme de produits qui arrivent », a déclaré Ivan Segal dans une interview.

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Précurseur avec Nissan du véhicule à batterie la décennie précédente, Renault s’est vu supplanter depuis par des nouveaux entrants de l’électrique comme Tesla.

Alors que le constructeur automobile français a écoulé près de 18.000 Mégane électriques l’an dernier sur son marché national, le groupe californien y a immatriculé près de 25.000 Model 3 et plus de 37.000 Model Y, tandis que la marque MG du chinois SAIC a vendu 20.000 MG4 pour sa première année pleine de commercialisation dans l’Hexagone.

Selon des données de AAA Data, Tesla a occupé en 2023 la première place du podium des marques en France pour l’électrique avec près du double des immatriculations de Renault, en deuxième position.

La contre-attaque du groupe au losange passe par le lancement du nouveau Scenic électrique, dont les tarifs ont été dévoilés la semaine dernière, et par l’arrivée au second semestre de la R5, deux modèles importants pour prendre la relève des Zoé et Twingo en fin de carrière.

Renault, qui s’était gardé l’an dernier d’emboîter le pas aux coupes drastiques dans les tarifs de Tesla sur plusieurs marchés, a également décidé de baisser de 10% en janvier le prix de départ de sa Mégane, qui passe en France de 38.000 à 34.000 euros hors bonus.

En déduisant l’aide publique dont sont privées cette année la Model 3 et la MG4, la berline tricolore creuse ainsi l’écart avec les 43.000 euros de la Tesla et se retrouve un peu moins chère que sa concurrente chinoise malgré un prix de départ inférieur pour celle-ci (30.000 euros).

« La compétition du tarif ou du loyer est plus forte qu’il y a quelques mois et il va falloir encore quelques années pour que le marché de l’électrique se stabilise », a ajouté Ivan Segal.

« Ce n’est pas illogique qu’on ait des mouvements (tarifaires) assez importants des nouveaux acteurs et des acteurs entrants sur une technologie encore assez neuve, par rapport à des moteurs thermiques qui ont fait leurs preuves depuis tellement d’années que les choses sont plus stables. »

Ivan Segal a précisé que le groupe ne changeait pas pour autant sa stratégie donnant la priorité à la valeur sur les volumes, au coeur du redressement du groupe sous la houlette de Luca de Meo.

La baisse de prix de la Mégane, fabriquée à Douai (Nord), a été rendue possible par les synergies de coûts associées au début de la production du Scenic sur le même site, a poursuivi Ivan Segal.

La berline familiale électrique démarre à 40.000 euros, également le prix de départ de la gamme ID de l’allemand Volkswagen, qui a lui aussi revu en baisse début janvier ses tarifs électriques en France.

Pour revenir dans la course du véhicule à batterie, le groupe Renault, qui publiera ses ventes mondiales mercredi prochain, prévoit aussi d’introduire en Bourse d’ici l’été son entité dédiée à l’électrique, Ampère.

 

(Reportage Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)

 

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